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La Fondation Carmignac s’installe sur l’Ile de Porquerolles

Roy Lichtenstein Beach scene with Starfish 1995 Fondation Beyeler

Visiter la Fondation Carmignac sur l’île de Porquerolle dans le Var est un voyage en soi. Le dépaysement commence depuis l’embarcadère au pied de la Tour fondue sur la presquîle de Giens à Hyères (Var). Le bateau navette, rempli de touristes mêlés aux iliens, nous dépose 20 minutes plus tard sur le port de Porquerolles. Comptez encore 623 pas pour arriver près d’une ancienne ferme transformée en villa dans les années 1980 où l’architecte Henri VIDAL (l’inventeur de la “terre armée”, un matériau de construction) s’installa. Entre le vignoble du domaine de la Courtade et le jardin des sculptures, le site offre une merveilleuse occasion de s’évader comme l’avait découvert François-Joseph Fournier dès 1920, d’après la biographie de “L’homme de Porquerolles” écrite par William Luret.

Monsieur Edouard CARMIGNAC a exposé au grand public en juin dernier pour la première fois,  le meilleur de sa collection d’Art d’entreprise. Créateur d’un fonds d’investissement et classé 50ème fortune française, cet amateur des Arts moderne et contemporain a fréquenté un certain Jean-Michel BASQUIAT  qui lui a réalisé son portait  (oeuvre exposée dans la première salle).

Il ne me fallait pas donc manquer la première visite guidée organisée par l’association Art d’Azur, ce mois ci.

Un écrin d’architecture

La villa et ses aménagements ont été entièrement réalisés en préservant le lieu, comme l’exige la réglementation. C’est la raison pour laquelle, il a fallu creuser près de 2 000 m2 pour gagner en surface d’exploitation un espace en forme de croix, destiné aux expositions.

Vue de l’extérieur, la toiture se confond avec le ciel grâce aux tuiles de couleur bleutées et épouse la forme située dans l’axe de la colline au loin. Au centre du batiment intérieur, les rayons de soleil traversent un “plafond d’eau” pour se refléter sur des surfaces verticales dans une salle dédiée à l’observation de ce mouvement naturel. La pointe de la technique architecturale a été mise au service de la vision poétique des phénomènes naturels.

A quel moment, dans nos vies stressées, prenons-nous le temps d’observer le mouvement de l’air, l’eau et la lumière ? S’extraire du monde quelques minutes dans ce lieu reposant, y revenir entre deux salles d’expositions, nous permet de nous ressourcer tout simplement.

Certaines oeuvres ont été commandées aux artistes selon un espace défini ou bien, à l’inverse, la pièce a été aménagée en fonction de l’oeuvre déjà acquise. Tel est le cas pour Miquel Barcelò et Bruce Nauman.

Goût d’anis, pieds nus et esprit libre

Accueilli par un verre d’eau fraiche infusée par un bâton d’anis naturel, l’Alyscatre de Miquel Barcelò, accueille les visiteurs. Selon l’article paru en juin dernier dans Le point signé Julien Bordier, il s’agit d’un dragon légendaire, une figure locale.

Notre guide accréditée nous invite maintenant à nous déchausser pour ressentir le gré naturel sous nos pieds et favoriser l’exploration de nos émotions.

L’esprit libre, nous admirons les oeuvres d’Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Mark Rothko, Miquel Barcelò, Bruce Nauman et tant d’autres découvertes.

Une surprise nous attend au détour d’une salle d’exposition avec la présentation une Vénus de Sandro Botticelli (1445-1520). Cette oeuvre, prêtée par un musée italien, prend une nouvelle dimension dans cet environnement contemporain.  Dans le but d’accompagner la dernière acquisition de la Fondation : une Vierge à l’enfant, réalisée par l’atelier du Maître, les deux oeuvres marquent ainsi un lien très fort en matière d’histoire de l’art entre les artistes.

Pour en finir avec les commentaires sur l’Art moderne et contemporain qui ne serait pas considéré comme de l’Art; un seul mot d’ordre “visitez la Fondation Carmignac” et nous en reparlerons !